De Confucius à Laozi

Les deux plus grands philosophes moraux de la Chine historique, Laozi (florissant vers le VIe siècle avant notre ère) et Confucius (Kongfuzi, ou Kongzi ; 551-479 avant notre ère), pensaient de manières très différentes. Laozi est surtout connu pour ses suggestions concernant le Dao (pratiquement « Voie », le principe de base suprême). Le Dao est fondé sur les vertus chinoises standard de simplicité et de sincérité. Adhérer au Dao n’est pas une question d’observer un ensemble de devoirs ou d’interdictions, mais plutôt de simplement vivre d’une manière simple et honnête, de devenir fidèle à soi-même et d’éviter les distractions de la résidence habituelle. Le livre classique de Laozi sur le Dao, Daodejing, ne se compose que d’aphorismes et de phrases isolées, ce qui rend difficile d’en tirer un programme éthique intelligible. C’est peut-être parce que Laozi était une sorte de sceptique éthique : il niait chaque droiture et bienveillance, apparemment car il les remarquait comme imposées aux individus de l’extérieur plutôt que provenant de leur propre nature intérieure. Comme le Bouddha, Laozi a trouvé les points valorisés par la position mondiale, luxueux et séduisant – devenir vides et sans valeur par rapport à la meilleure valeur d’un mode de vie intérieur relaxant. Il a également mis l’accent sur la douceur, le calme et la non-violence. Près de 600 ans avant Jésus-Christ, il a expliqué : « C’est définitivement la voie du Dao… de réparer les blessures par la bonté. En revenant grand pour grand et aussi grand pour le mal, Laozi pensait que tout s’avérerait grand ; revenir méchant pour le mal entraînerait le chaos. Les modes de vie de Laozi et de Confucius se chevauchaient, et il existe même un compte rendu gratuit de la rencontre entre les deux, qui aurait laissé le jeune Confucius perplexe. Confucius était le penseur le plus terre à terre, absorbé dans le travail sensible du changement interpersonnel. La région dans laquelle il a exercé les fonctions de ministre de la justice est devenue renommée pour votre honnêteté envers ses habitants, le respect dont vous faites preuve envers les personnes âgées, ainsi que le soin apporté aux pauvres. Probablement à cause de leur nature mère sensible, les enseignements de Confucius ont eu un impact bien plus grand sur la Chine que ceux du plus grand Laozi retiré. Confucius n’a pas organisé ses suggestions dans un système cohérent. Ses leçons sont disponibles sous forme de phrases, d’aphorismes et d’anecdotes, généralement en réponse aux préoccupations des disciples. Ils visent à amener l’étudiant à devenir un junzi, un concept interprété comme « gentleman » ou « homme supérieur ». En opposition au parfait féodal dominant du seigneur aristocratique, Confucius a présenté le type le plus élevé comme vous qui est humain et réfléchi, motivé par le besoin de faire ce qui est bien au lieu de par le profit personnel. Au-delà, néanmoins, l’idée ne sera pas abordée en détail ; cela n’est montré que par divers bons exemples, dont un certain nombre sont banals : l’homme de qualité inférieure prend parti et est mesquin.… Un gars supérieur façonne le bon gars; il ne formera pas le moins bon en lui. L’un des dictons documentés de Confucius est certainement une solution à une demande du disciple pour toute parole solitaire qui peut servir de guide de conduite pour toute sa vie. Il répondit : « La réciprocité n’est-elle pas un tel mot ? Ce que vous ne voulez peut-être pas qu’on vous fasse, ne le faites pas aux autres. Ce principe est répété plusieurs fois dans la littérature confucéenne et pourrait être considéré comme le principe de base supérieur de l’éthique confucéenne. D’autres tâches ne sont généralement pas, néanmoins, présentées comme dérivées de ce principe de base suprême, pas plus que le principe de base utilisé pour déterminer ce qui doit être fait lorsque deux ou plusieurs tâches spécifiques – par exemple, le travail envers les mères et les pères ainsi que la responsabilité à des amis, dont chacun est important dans l’éthique confucéenne, qui se heurtent les uns aux autres. Confucius n’a pas expliqué pourquoi l’homme le plus élevé choisit la justice plutôt que le profit individuel. Cette question a été abordée plus d’un siècle juste après sa mort par son disciple Mencius (Mengzi ; vers 372-vers 289 avant notre ère), qui a affirmé que les gens sont naturellement enclins à accomplir ce qui est doux et correct. Wicked ne fera pas partie de la nature humaine, mais est la conséquence d’une mauvaise éducation ou d’un manque d’éducation. Mais Confucius avait aussi un autre disciple distingué, Xunzi (vers 300-vers 230 av. J.-C.), qui disait que les gens recherchent normalement le profit par eux-mêmes et envient les autres. Les règles de la moralité sont faites pour éviter les conflits qui suivront autrement d’agir sur la base de cette mère nature. Le collège confucéen était uni dans l’idéal des junzi mais divisé sur le fait de savoir si ce genre de perfection devait être obtenu en contrôlant les désirs naturels des gens ou en leur permettant de se réaliser.

Comments are closed.